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tribann2

15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 11:30

Deux ans ! Qui aurait parié sur la durabilité de ce projet ?

Ces deux ans ont une saveur particulière : celle du travail bien fait. Les fondations sur lesquelles est construite notre Maison sont saines et vigoureuses.

Ceci dit, que seraient nos deux ans sans nos 500 sympathisants, membres et adhérents qui nous soutiennent ? En ce jour particulier, nous les remercions vivement sans oublier les bénévoles qui effectuent un travail extraordinaire pour que notre Maison reste ouverte 300 jours par an.

Il aura fallu deux ans afin de structurer entièrement la Maison. Nous disposons maintenant d'une structure jeune, opérationnelle et indépendante de tout mouvement politique (Opstaan), dotée de tous les outils nécessaires afin de progresser et de former des jeunes intellectuellement et spirituellement.

La Maison anime également une section de formation sportive (Arès), ayant terminé cette année l'achat de ses équipements afin de former au mieux et dans les meilleures conditions toutes celles et tous ceux qui le désirent.

Félicitons également les membres de l’association sociale Jeanne de Flandre qui a su apporter au sein de la Maison un esprit familial, d'entraide et de solidarité. Ces deux années ont mis en pratique une véritable politique sociale à l'intérieur mais aussi à l'extérieur de La Maison par ses actions fortes qui ont marqué les esprits (distribution de couches, distribution de pain à la population lommoise et beaucoup d'autres actions).

Enfin, Terre Celtique qui a pu, en s'appuyant sur la Maison, continuer à aider des jeunes à la recherche de leur identité et qui a su éviter, sur 4 ans d'existence, à 45 jeunes à ne pas basculer dans l'extrême et qui ont retrouvé le chemin de leur famille, du travail et de la Patrie.

Ces deux ans ont été extrêmement riche en émotion, en expérience et nous rassurons tous nos amis, la Maison fêtera son troisième anniversaire avec encore plus de résultats marquants et durables grâce à cette mise en place humaine et matérielle.

Nous vous donnons donc rendez-vous lors de nos diverses actions qui auront lieu cette année et surtout pour notre troisième anniversaire qui aura une ambiance particulière, nous vous le promettons.

Encore une foi merci à toutes et tous.     

L’équipe de la Maison Flamande

P.S : une vidéo est en préparation... un peu de patience !

Gâteau 1

Gâteau aux couleurs de la Section Arès

Gâteau 2
Gâteau aux couleurs de la Section Bauduin IX ( ligue St George)

Gâteau 3 et 4Gâteaux aux couleurs de la Maison Flamande et d'Opstaan

Forces vivesLes forces vives de la Vlaams Huis

nos anciensL'expérience de nos "anciens" qui nous sont si chers

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T’ VLAAMS HUIS - LA MAISON FLAMANDE
Site internet : www.vlaams-huis.com
Contact : contact@vlaams-huis.com - Tel. 03 20 92 47 31
Adresse postale : 144, rue Flament Reboux 59 130 Lambersart
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Published by Vlaams Huis - dans Vlaams Huis
2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 14:49
2 ans VH
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 13:49

Dans un « Clic-clac » du 1er janvier, une lectrice déplorait la fermeture de la boucherie Delcour rue de Lannoy. Les gérants nous ont contactés et expliqué les raisons de leur départ.

Cette lectrice s'interrogeait ainsi : « Il sera bientôt impossible de trouver à proximité une côte de porc ou du jambon de qualité.



MARIG DOUCY

marig.doucy@nordeclair.fr

Source : Nord Eclair

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Published by Vlaams Huis - dans Les clubs sociaux unis
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 13:12

Merci au donateur anonyme de La Rochelle.
Nous avons bien reçu les deux dvd ainsi que les 20 €.

Merci de votre soutien et encouragement.


Nous rappelons également que la Vlaams Huis est une association loi 1901 habilitée à faire des déductions fiscales à hauteur de 66% de vos dons. A titre d'exemple, un don de 100 € vous permet de déduire 66 € sur la somme de vos impôts à payer. Ainsi votre don ne vous coûte en réalité que 34 €. N’hésitez plus une seconde !

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 11:53
9782856522752.jpgEn ces temps de débat sur l’identité nationale, nous republions un article de fond sur la notion de patrie et l’anti-nomie entre la conception républicaine et la conception enracinée de notre pays.

« Et le spirituel est lui-même charnel et l’arbre de la grâce est raciné profond » Charles Péguy

"La force de la Cité n’est pas dans ses remparts ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses hommes" Thucydide

La distinction entre le concept de souveraineté et d’identité doit nous amener à discerner les deux notions antagonistes de la nation et en particulier de la nation française : une conception charnelle et spirituelle d’une part et une conception idéologique et contractuelle d’autre part. Si elles ont pu cohabiter par le passé du fait que le sentiment identitaire était fort et enraciné dans les mentalités et que la France respirait, malgré les scories anticléricales, l’atmosphère chrétienne et celle du terroir, la configuration d’aujourd’hui a changé. La rupture est consommée entre ces deux conceptions.

Dans un ouvrage paru en 1998, l’historien Jean de Viguerie s’interroge sur le sens du mot patrie. En substance, la thèse principale de l’auteur est qu’il existe deux visions antinomiques de la patrie, qui ont pu cohabiter voire se confondre dans l’histoire. Mais cette confusion s’est faite au détriment de la conception traditionnelle.

Celle-ci est la terre des pères, le pays de la naissance et de l’éducation, pour reprendre la définition de Saint Thomas d’Aquin dans la somme théologique.

La seconde est l’enfant des lumières et de la révolution française. Elle repose sur une vision idéologique et contractuelle de la société, héritée de Rousseau. Est national ou français celui qui adhère à l’idéologie des droits de l’homme.

La première définition est fondée sur l’identité et l’enracinement alors que la seconde est fondée non sur le réel mais sur l’idéologie.

L’intérêt de cette distinction n’est pas purement intellectuel.

Nous examinerons donc la notion de patrie pour insister d’avantage ensuite sur celles de nation et d’état et des liens très particuliers qui unissent ces deux notions.

La conception traditionnelle de la Patrie

La patrie est, étymologiquement, la terre des pères. "C’est donc avant tout un sol, un territoire. Mais ce n’est pas seulement un morceau de carte. C’est le territoire tel qu’il a été transformé par la lente succession des générations humaines qui s’y sont succédées avec ses paysages, ses campagnes, ses champs, ses vignes ou ses vergers, ses villes et ses villages, ses usines, ses monuments, ses cimetières, ses églises et ses cathédrales... Une patrie, ce sont des champs, des murs, des tours et des maisons : ce sont des autels et des tombeaux (...). Il n’y a rien au monde de plus concret" .

Dans l’un de ses ouvrages, Bernard-Henri Lévy s’inquiète de ce qu’il appelle "l’idéologie française" à savoir la France "concrète, charnelle à souhait, pétrie de sang et de morts, dont on peut fouler le sol, humer les odeurs familières, contempler les cimetières et entendre les angélus". Cette France-là lui paraît suspecte : elle évoque par trop la "peste brune", il vaut mieux s’en méfier. Il lui préfère une "France de nuées et de langues haut gravées. France de papier et de lettres si fragiles, France sans odeur..., une communauté de mots et de papier ".

De même pour Guy Scarpetta, dans son "Eloge du cosmopolitisme", il faut dire : "adieu patrie, paternité, patois, vieux pathos, adieu terroir, territoire et terrines"

Pour nous, la patrie est la terre charnelle.

Mais elle n’est pas que cela. "Elle est aussi l’ensemble de l’héritage intellectuel, moral et spirituel que nous recevons de ceux qui nous ont précédés : tout le patrimoine d’un peuple (sa langue, sa littérature, ses mœurs, ses coutumes, ses traditions morales et religieuses, sa législation, ses œuvres artistiques, techniques, scientifiques...)".

Henri Spade confirme : “ La patrie, ce n’est pas seulement le territoire, c’est l’ensemble des valeurs, des traditions, des élans qui, au long des siècles, ont associé les individus, animé les peuples ” .

C’est donc une "réalité" à la fois charnelle et spirituelle, ce que Péguy résume dans un de ses poèmes: "Et le spirituel est lui-même charnel et l’arbre de la grâce est raciné profond" .

La patrie désigne donc surtout un héritage, un héritage constitué de la terre mais aussi de legs matériels, intellectuels, spirituels et moraux. La nation est fortement liée à cette idée de patrie. "Si la patrie est l’héritage, la nation désigne la communauté des héritiers, la communauté vivante des héritiers qui se transmettent et gèrent l’héritage. L’Etat quant à lui n’est pas à lier nécessairement avec l’idée de patrie-nation. Parce que les grandes nations sont ordinairement constituées en Etats, on tend à inclure dans les caractères essentiels, sinon indispensables, d’une patrie, d’une nation, ce caractère étatique de souveraineté, d’indépendance, d’autonomie politique. La définition des termes de nation et d’Etat en première partie nous montrera que l’Etat et la nation ne s’identifient pas. Ce peut être une erreur grave aux conséquences désastreuses que de confondre la vie nationale avec la vie spécifiquement politique, juridique de l’Etat, problème que nous aborderons en deuxième partie".

Avant 1789 en France, il existe un sentiment national, mais qui ne se connaît pas comme tel. C’est-à-dire que la nation est vécue avant même d’avoir été définie. La personne et l’institution royales incarnent la nation, et c’est la fidélité au roi qui constitue "le nous commun". Ce qui unifie la France, c’est la personne du roi: il est le père commun autour duquel la nation se rassemble et grâce auquel se maintient la cohésion du peuple.

La conception jacobine de la nation

Avec la Révolution triomphe une conception abstraite et désincarnée de la nation : l’idée nationale devient une idéologie. C’est au cri de "vive la nation !" que les révolutionnaires ont détruit l’Ancien Régime, mais ce qui caractérisait ce nouveau sujet collectif, ce n’était pas l’originalité de son âme, c’était l’égalité régnant entre ses membres. Voyez Sieyès : "la nation est un corps d’associés vivant sous une loi commune et représentés par la même législature". Associés : "ce seul vocable effaçait un passé millénaire et, au nom de la nation, donnait brutalement congé à l’histoire nationale".

"Ce qui fait la nation, c’est l’adhésion volontaire aux principes publiquement proclamés dans la Déclaration des droits de l’homme; on ne naît pas Français, on le devient par cet acte d’adhésion. Les révolutionnaires procédèrent d’ailleurs à des naturalisations symboliques d’autres révolutionnaires de diverses origines, au motif que la France pouvait désormais être définie abstraitement comme "le pays des droits de l’homme"; quiconque approuvait les droits de l’homme était Français. La nation est une "nation-contrat" qui repose sur une "libre association de citoyens. L’unité nationale se fonde alors sur une identité de droits et sur la reconnaissance réciproque d’une telle identité".

Les révolutionnaires rompent avec la tradition et avec leurs attaches. Pour reprendre la formule de Marie-Madeleine Martin dans son "Histoire de l’unité française", l’idée de nation l’emporte sur l’idée de patrie et cesse de lui être intimement liée. La France n’est plus une réalité concrète, une patrie charnelle, mais une représentation intellectuelle. "L’homme s’approprie toutes choses et d’abord la société. Il s’en proclame Dieu et roi. L’homme est devenu d’ailleurs l’Homme avec un grand H. Le révolutionnaire est Homme avant d’être Français. Et qu’est-il donc ce prétendu Homme, sinon un homme abstrait, une entité purement imaginaire ?".

Aussi lorsque les jacobins proclament que la souveraineté appartient à la nation, par ses représentants, cela revient à dire, que les pouvoirs politiques de l’Etat n’existent qu’en tant que pouvoir de la nation. Or, la souveraineté ne peut être un attribut à la fois de l’Etat et de la nation que si l’un et l’autre sont confondus. Donc la nation révolutionnaire s’identifie à l’Etat. La France ne peut exister qu’à travers le prisme de ses "représentants". Elle n’a pas d’identité propre, transcendante. Elle n’existe qu’à travers un régime politique.

"Cette idéologie, que la Révolution veut répandre dans le monde entier, est alors récusée Outre-Rhin au nom du génie allemand. Avant la Révolution française, il n’existait pas vraiment de conscience nationale en Allemagne, du fait de l’émiettement du pays en une multitude de principautés. C’est la prétention des révolutionnaires français à faire adopter la Déclaration des droits de l’homme, considérée comme universelle par tous les pays - façon habile de masquer derrière un idéal aux allures généreuses leurs visées hégémoniques - qui conduit l’Allemagne, par réaction de défense, à affirmer sa spécificité nationale".

La conception allemande de la Nation

Alors que la théorie jacobine repose sur une conception "contractualiste" et universaliste de la nation – puisque quiconque adhère à l’idéologie des droits de l’homme peut y adhérer- la théorie allemande repose essentiellement sur des facteurs objectifs et déterministes tels que la langue, la race ou le territoire, facteurs totalement indépendants de la volonté des êtres humains qui y sont soumis. "La nation est constituée de tous ceux qui parlent la même langue et forment un tout que la pure nature a liés par avance de mille liens invisibles..." , écrit Fichte, dans son "Discours à la nation allemande". Il est alors quasiment impossible de perdre sa nationalité et corrélativement, il est exceptionnel de pouvoir l’acquérir autrement que par la naissance. Du reste, le mot « Volkisch » en allemand n’a pas d’équivalent en français puisqu’il renvoie aussi bien à la notion de peuple qu’à celui de race et d’ethnie.

"Telles sont les deux conceptions qui s’affrontent et qui sont habituellement présentées comme les deux écoles-types de la nation moderne : la nation rousseauiste, jacobine, nation-contrat, et la conception allemande de la nation, ancrée sur des données biologiques, naturalistes".

La vision de l’héritage selon Barrès

En France, face à la vision désincarnée des lumières, Maurice Barrès va réagir et défendre une conception charnelle : "Nulle conception de la France ne peut prévaloir dans nos décisions contre la France de chair et d’os, contre les héritages imposés par les vicissitudes de l’histoire". Et il déplore le fait que ses compatriotes ne s’accordent pas sur une définition et une idée commune de la France.

"Il faut, revendiquer tout l’héritage, tous les héritages, si contradictoires soient-ils (…) Notre patrimoine, écrit-il, est fait de tous les éléments que les dialecticiens s’efforcent de maintenir séparés et en opposition". Loin d’être sectaire et idéologue, Barrès a le souci de rassembler les Français de tous horizons... Seule façon de donner à notre pays son unité morale. "Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche, nous sommes de partout". Tout est à nous. Jacques Trémolet de Villers évoque souvent la formule de Jeanne d’Arc lors de l’assaut d’Orléans : "Entrez, tout est vôtre". "Cette expression ne signifie pas une conquête sauvage, ni surtout une légitimation radicale des misères de notre destin, elle signifie non l’appropriation aveugle mais l’application d’une infinie miséricorde pour tout ce qui se trouve dans le patrimoine". Cela nécessite évidemment d’être capable d’avoir une vision critique et de porter un jugement sur les divers éléments de notre histoire pour y distinguer le bon grain de l’ivraie. Il reste que cet amour n’a de sens que s’il est vécu, partagé et qu’il anime sont qui sont les débiteurs de cet héritage. Ce qui amène Jean de Viguerie à s’interroger sur cette perte de conscience patriotique :

"Aujourd’hui le vrai patriotisme semble mort. Dans leur très grande majorité les Français ignorent la patrie, et beaucoup ne veulent même pas connaître la France. La plupart des jeunes gens qui ont vingt ans aujourd’hui ne ressentent aucun attachement pour la patrie, et même ne voient nullement la nécessité d’un tel attachement. Doit-on s’en étonner ? Qu’on-ils reçu de la patrie ? Que leur a-t-on enseigné ? On ne leur a rien appris du passé de leur pays. On ne leur a même pas enseigné leur propre langue. Celui qui n’a rien reçu peut-il se sentir débiteur ? La question aujourd’hui est de savoir si la patrie vit toujours, et si la France existe encore, si la patrie vit toujours. Car la patrie n’est pas un mythe. Elle n’est pas seulement un souvenir. Elle n’est pas seulement la terre et les morts. Elle est aussi et surtout cette force qui permet à une cité, à une nation de durer, c’est-à-dire de transmettre de génération en génération les vertus qui constituent son être, et de garder ainsi l’espérance. La partie est en quelque sorte la force de la nation. Une nation sans cette force n’est plus qu’un cadre administratif, un ensemble politico-culturel, un parking, un simple nom. Une nation sans patrie n’a plus qu’une existence nominale. Est-ce le cas de la France d’aujourd’hui ? Regardons la réalité en face. Dire que la France est éternelle ou qu’elle est immortelle, ne sert qu’à se rassurer. La France ne vit que si elle transmet ses vertus de génération en génération. Sinon elle n’est plus qu’une dépouille momifiée. Nous avons bien aujourd’hui une nation sans patrie. Une nation qui porte le nom de France, mais qui n’en a que le nom. Une nation qui n’est plus qu’un cadre administratif, uns machine à prélever des impôts. Mais nous avons aussi une patrie sans nation, car cette force de vie existe encore, mais elle existe en dehors de la nation, car tout ce qui fait la nation actuelle, ses institutions, ses politiciens, son système économique et social et sa culture officielle, l’ignore ou la rejette. La patrie n’est donc plus là où elle devrait être. Elle ne meurt pas complètement : il est encore des français qui la connaissent et lui rendent le devoir de piété, mais elle est menacée de dépérir, car elle ne peut vivre indéfiniment dans l’exil. Elle ne peut vivre trop longtemps séparée de la nation". Autrement dit, si l’héritage est un élément substantiel, il n’en reste pas moins qu’il ne suffit pas sans une dimension "volontariste".

La conception volontariste de Renan

Trop souvent à tort, Ernest Renan est présenté comme le défenseur de la théorie révolutionnaire de la nation en raison de cette définition célèbre : "la nation est un plébiscite de chaque jour". Il a au contraire tenté de concilier les deux conceptions prédominantes à cette époque, et antagonistes : la nation-contrat et la conception déterministe.

Cet extrait de la célèbre conférence qu’il a prononcée à la Sorbonne en 1882 : "Qu’est-ce qu’une nation ?" en témoigne : "Une nation, c’est un principe spirituel résultant des complications profondes de l’histoire, une famille spirituelle, non un groupe déterminé par la configuration du sol... Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans l’avenir. L’une est dans les possessions en commun d’un riche legs de souvenirs, l’autre est dans le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. L’homme, Messieurs, ne s’improvise pas. La nation, comme l’individu, est l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifices, de dévouements. Le culte des ancêtres est, de tous, le plus légitime, les ancêtres nous ont fait ce que nous sommes. Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà la condition essentielle pour être un peuple... On aime la maison qu’on a bâtie et qu’on transmet".

Le désir de conjuguer ces deux conceptions de la nation est manifeste. On trouve dans ce propos tant l’idée du contrat (la volonté de vivre ensemble) à laquelle s’ajoute un certain héritage historique – "un riche legs de souvenirs"  -puisque cette association doit être animée par le désir de "faire valoir l’héritage". Mais elle est fondée non "sur son appartenance à une race - entendue comme unité historique, linguistique, territoriale... - mais sur la reconnaissance de notre condition d’héritiers et de débiteurs".

Toutefois, cette définition n’est pas entièrement satisfaisante. En premier lieu parce que la conception qu’il se fait de la nation reste quelque peu abstraite. Renan fait reposer l’héritage uniquement sur un principe spirituel et néglige les facteurs objectifs de l’existence d’une nation (ethnie, langue, religion...).

Ensuite parce qu’on ne voit pas très bien comment s’incarne concrètement "la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis". Qu’une nation, pour vivre, doive défendre et transmettre l’héritage, c’est un fait. Mais les volontés individuelles y suffisent-elles ? Elles évoluent : que devient alors la nation ? Renan lui-même butait sur cette difficulté et reconnaissait qu’il y avait là une "faille" dans sa réflexion » .

La recherche d’une nécessaire synthèse

Daniel Masson s’interroge, "n’est-il pas dangereux d’opposer l’impératif du sang, qui est la théorie allemande et la théorie élective, théorie jacobine ? La nation n’exige-t-elle pas de n’exclure - autant qu’il est possible - ni l’unité ethnique, ni l’unité historique qui sont en quelque sorte le corps de la nation, ni l’unité de destin et de volonté qui est en quelque sorte son âme ?" .

Une nation n’est pleinement nation que si elle fait vivre cet héritage, si elle l’enrichit, et elle est fidèle en somme à sa patrie (patrimoine). Jean Ousset le rappelle "A la semelle de nos souliers". "Il y a des patries pauvres marquées par une histoire modeste, un passé sans éclat, un unique héritage, mais défendues par des nations généreuses, comme il y a des patries magnifiques dotées d’un patrimoine d’une richesse infinie, desservies, ruinées par une nation qui a perdu le sens de son héritage".

La dimension spirituelle enfin nous semble essentielle. Loin de faire fi de l’élément charnel, elle l’intègre mais pour mieux le purifier. C’est bien à tort que certains reprochent au christianisme sa dimension universaliste pour en faire un instrument de subversion et de destruction des identités charnelles. Le Christ lui-même s’est fait chair et a vécu au sein d’un peuple. Quant à l’universalisme, il convient de ne pas le confondre avec le mondialisme qui en est la contrefaçon sécularisée et il est parfaitement compatible avec le respect des diversités. Les grecs et les romains appréhendaient l’univers et le cosmos comme une totalité sans pour autant renier leur spécificité. Et à ce titre, la nation est un point de jonction entre le particulier et l’universel.

Quant à la conception jacobine de la nation, parce qu’elle fait fi de cet héritage et qu’elle fuit le réel en se projetant dans une conception à la fois matérialiste et désincarnée de la vie, elle est insusceptible de susciter un élan intégrateur, à le supposer possible et souhaitable, auprès des populations nouvelles qui vivent sur notre territoire, notamment les populations musulmanes. Elle est en outre source de désorientation pour les jeunes générations de français en perte de repères. Dés lors que l’on ne se sent plus héritier ni débiteur, on devient à l’image du fils prodigue, un enfant ingrat et individualiste qui considère que tout lui est dû. Et vers qui se tourne-t-il dés lors que les solidarités communautaires ont disparu sinon l’Etat ?

Aussi l’hypertrophie étatique n’est que la marque la plus manifeste de la dégénérescence regrettable de l’identité nationale. Le sentiment de responsabilité ne peut naître que par l’éducation et une conscience forte d’appartenir à une communauté de destin mais aussi d’héritage dont on est débiteur. Faute d’enracinement, la notion de patrie se perdra dans les limbes de l’idéologie : dans le meilleur des cas elle demeurera une vague idée sans prise avec le réel. Mais elle peut devenir aussi une source de guerre civile en faisant la distinction entre les bons citoyens qui adhèrent à l’idéologie dominante et les réprouvés à qui la sentence de Saint Just « Pas de liberté pour els ennemis de la liberté » sera appliquée.

En résumé, aujourd’hui, plus que jamais il faut donc en finir avec le jacobinisme et le mythe de la république une et indivisible pour renouer avec une conception à la fois identitaire et charnelle d’une part, et une dimension spirituelle et volontariste d’autre part.
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Published by Vlaams Huis - dans Formation
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 19:50
Sans-titre.png

Ce samedi départ dès 7h du matin, direction la Marne (pas en taxi) et ce afin de récupérer une tente de 50 mètres carré. Après un périple de  700 km aller et retour cette tente neuve a rejoint sa nouvelle famille et nous sommes sûrs que les jeunes d'Arès en feront bon usage ainsi que toutes les structures et associations amies qui en auront besoin.

En effet, sur une simple demande nous étudieront toute demande de prêt.

Le staff de la Maison Flamande.

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Association Jeanne de Flandre
Site internet : www.vlaams-huis.com
Contact : contact@vlaams-huis.com - Tel. 03 20 92 47 31
Adresse postale : 144, rue Flament Reboux 59 130 Lambersart
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Published by Vlaams Huis - dans Jeanne de Flandre
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 17:46
Soirée bretonne
Portrait d'un Breton : Yann Fouéré

Avec le recul des ans qui apaise les passions et permet d’apprécier plus sereinement les comportements, il est vraisemblablement plus facile, soixante ans après, de retracer le parcours pour le moins étonnant d’un journaliste et écrivain évrannais, dont les opinions autonomistes ont été à l’origine de sa condamnation par les tribunaux d’après-guerre.

Autonomiste, ou plutôt régionaliste au sens strict du terme, Yann Fouéré a été finalement blanchi des accusations alléguées de collaboration avec les autorités allemandes qui l’avaient forcé à prendre le chemin de l’exil.

C’est donc sans arrière pensée politique ou volonté de juger que je vais essayer de dresser le portrait de Yann Fouéré, tout d’abord fonctionnaire de la République, puis de l’Etat français. Fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur, journaliste, sous-préfet, directeur de journaux, mareyeur et enfin auteur de très nombreux livres, celui-ci fit couler, en son temps, beaucoup d’encre durant la période, parfois trouble, de la Libération.

Condamné par contumace en 1946, aux travaux forcés à perpétuité, il fut absout beaucoup plus tard, en 1955, des crimes contre la sûreté de l’Etat et de collaboration avec l’ennemi dont il était accusé, par le Tribunal des Forces armées ; non sans toutefois avoir été incarcéré de nombreux mois entre 1944 et 1945, puis plus tard, en 1975, lors de la résurgence des attentats commis par le F.L.B.

Source : Fondation Yann Fouéré

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 18:28
Camp Arès Hiver
Votre matériel type :

Pour la tête
-un bonnet ou une cagoule de type Windstopper
-un chapeau en toile pour le soleil et/ou un foulard

Pour le buste

-des sous-vêtements type Carline Millet (séchage rapideà
-une veste type Polartec ou Windstopper (excellent rapport poids/isolation)
-une veste type Gore-tex (imperméable et respirante)


Pour les mains
-une paire de gants chauds et imperméables type Gore-Tex
-une paire de gants de rechange

Pour les jambes
-un pantalon ed montagne
-un collant thermique Carline Millet
-des guêtres

Pour les pieds
-des chaussures de randonnée imperméables et montantes ou spécialement ocnçues pour cette activité
>notre conseil : Powder de Salomon
-pour la raquette de Haute Montagne, des coques plastiques ou chaussures d'alpinisme cramponnables
>notre conseil : SM8 de Salomon
-des chaussettes d'excellente thermicité

Matériel technique
-raquettes robustes et légères, adaptables à toutes les chaussures de montagne ou de trekking
-bâtons

Divers
-un gourde (1l au minimum) si possible isotherme
-un couteu de poche
-une couverture de survie (modèle renfonrcé)
-des affaires de rechange
-une trousse de toilette
-quelques sachets plastiques pour protéger vos affaires
-du papier toilette et un briquet
-des jumelles et un appareil photo (facultatifs)
-un drap sac pour les gîtes ou refuges dans les Alpes et les Pyrénées

Supplément technique
-un bandeau en Polartec
-un masque de ski
-une chemise chaude type Carline Millet
-une salopette de montagne avec guêtres incorporées ou un surpantalon imperméable respirant type Gore-Tex
-des surmoufles imperméables
-une lampe frontale type Tikka Petzl, ultra légère pour les Alpes

Pharmacie
-de la crème solaire vierge visage et lèvres, Elastoplaste et double peau (Compeed)
-un antidiarrhétique (Immodium, Ercéfuryl), un antalgique (Aspirine, Doliprane)
-du collyre (Uveline ou Antalyre)
-un médicament pour la gorge (Locabiotal, Lysopaïne)
-des antibiotiques à spectre large
-une pince à épiler
-un produit antimoustique
-un somnifère léger
-des médicaments personnels
-des bouchons d'oreilles

Vous pouvez trouver ce matériel dans les divers stocks américain ou surplus de l'armée (l'équivalent mais beaucoup moins cher).

Deux sites à consulter pour vous équiper : 

ASMC - The Adventure Company

INUKA

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 09:45

fullpma035La tradition n’est pas  le passé. C’est même ce qui ne passe pas. Elle nous vient du plus loin, mais elle est toujours actuelle. Elle est notre boussole intérieure, l’étalon des normes qui nous conviennent et qui ont survécu à tout ce qui a été fait pour nous changer. Prenons l’exemple de la place de la femme dans la société et, pour être plus précis, du corps de la femme. Depuis que l’immigration maghrébine nous a confrontés à une autre tradition, nous découvrons que cette visibilité de la femme dans nos sociétés nous est particulière. Elle est rejetée comme un scandale par les mentalités orientales dont l’Islam est la traduction. Mais le plus intéressant est d’observer la constance de cette particularité européenne à travers le temps. Du nord au sud de l’Europe, la présence sociale de la femme est restée omniprésente durant tout le Moyen Ag. Elle est attestée par l’histoire, la littérature et l’iconographie. La nudité antique revient même en force au XVIe siècle, époque pourtant de la Réforme, avec les nombreuses représentations dénudées et cependant pudiques, il faut le souligner, de femmes de haut lignage, dont Diane de Poitiers n’est qu’un exemple. Le respect social de la féminité et la louange de l’amour sensuel ne se sont jamais perdus. Pour preuve, le jaillissement littéraire de l’amour courtois  à partir du XIIe siècle. En fait, l’histoire européenne des comportements pourrait être décrite comme le cours d’une rivière souterraine, invisible et pourtant bien réelle. La rivière souterraine de la tradition.

A lire : L'Amour et l'Occident, Denis de Rougemont

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 19:10

Depuis septembre, c’est le troisième Week-end de cohésion des cadres d’Arès. Comme d'habitude, l’ambiance y était studieuse et se dégageait de ce camp une franche camaraderie dans l'effort (n’est-ce pas Seb !).

Nos jeunes cadres ont appris à suivre un azimut brut et se repérer sur une carte.

Nous avons dû jouer les « migrants clandestins » à plusieurs reprises et ce afin de respecter cet azimut brut.

Nous tenons à remercier de tout cœur les institutions religieuses qui nous ont reçu "comme des rois". Qu'ils ne doutent pas de notre volonté et de notre capacité à leur renvoyer l'ascenseur. Une franche collaboration démarre et nous espérons que celle-ci durera longtemps.

Les photos parlent d'elles-mêmes, que dire de plus.

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Rendez-vous pour le 1er camp Arès Hiver le WE du 19 au 21 février dans les Vosges.

Se rapprocher de Claude pour les inscriptions.

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